Je suis prêt à parier que le WWF ne communiquera pas le nombre de défections au sein de sa section genevoise si un journaliste voulait bien se pencher sur la question.
Je ne partage pas le pessimisme ambiant et reste persuadé que cette plage se fera. D'ailleurs, ce contre-temps permettra d'affiner un nouveau projet qui tienne compte de la traversée de la rade. Elle sera proposée à la population avant 2015 et devrait être réalisée dans les 6 ans qui suivront son acceptation.
Les remblais seront alors largement disponibles sur place.
J'imagine que le WWF s'opposera aussi à la création de ce tunnel qui devrait avoir des conséquences autrement plus dévastatrices sur la faune aquatique. Et pourtant, le recours sera sèchement rejeté cette fois pour des questions d'intérêt prépondérant et de proportionnalité. On mesure ici le degré d'incohérence d'un tribunal tatillon présidé par un ancien du WWF. Si le formalisme et la lettre de la loi sont des garants d'impartialité, l'esprit reste important et traduit la substance du texte.
Cessons de pleurnicher et rassemblons les bonnes volontés pour avancer. Le projet de la plage s'insère parfaitement dans une vision du mieux vivre en ville. La traversée de la rade permettra de vider le centre des véhicules parasitaires et il sera enfin possible de développer les zones piétonnes. Les citoyens genevois et les visiteurs prendront un réel plaisir à se déplacer à pied ou à vélo dans l'hypercentre.