Nous apprenons dans la Tdg du 12 juin que la fronde s'organise contre l'extension de l'aéroport.
On connaît l'objection des Verts, et des associations qui leur sont proches, à la croissance et l'opposition des communes concernées ne surprendra personne.
Indépendamment des arguments discutables de l'augmentation des nuisances, le fond du débat se tient évidemment autour de la crainte d'un développement effréné et non maîtrisé de la région.
Voilà qui pourrait surprendre puisqu'on ne cesse de parler du Grand Genève et qu'il s'agirait justement d'anticiper ce développement, le cadrer par un aménagement du territoire réfléchi, un urbanisme qui permette la création d'éco-quartiers et la limitation des déplacements parasitaires.
A Genève, nous avons la chance d'avoir un aéroport proche du centre qui permet un gain de temps extrêmement apprécié par tous les visiteurs et plus particulièrement par les hommes d'affaires.
La modernisation de son aile est justement la garantie que le site est conservé et qu'on ne verra pas de sitôt un projet de délocalisation d'un aéroport à l'étroit entre la ville et la frontière.
Mais surtout, on mesure l'inconscience et l'inconséquence des opposants qui seront les premiers à hurler lorsque les multinationales, qui représentent près de 25 % de la masse salariale du canton, et les organisations internationales iront voir ailleurs si l'herbe est plus verte.
Ils auront alors la satisfaction de revivre dans un village, mais ils n'auront plus de travail.